Aix-Marseille à la pointe des industries 4.0 lors de la HANNOVER MESSE PHYGITAL FORUM

Territoire de la Provence, territoire attractif et innovant, a tous les atouts pour devenir la future zone industrielle 4.0. Avec une réelle dynamique industrielle au sein d’un territoire en forte croissance, entreprises et élus sont tous acteurs afin de continuer à réindustrialiser et innover dans la région.

Le Village Francophone, alliance apolitique d’entrepreneurs, de 20 pays, régions, villes, investisseurs, de grands groupes et de médias engagés dans la création de corridors directs d’accélération et d’attractivité de champions technologiques entre territoires, organise lors des grands événements mondiaux des points de convergence physiques et/ou digitaux entre les membres de l’alliance et génère tout au long de l’année des projets opérationnels pour les territoires et leurs entreprises. La Coque, membre de l’alliance du Village Francophone, pilote la région Provence (13,83,84).

Le but étant que les acteurs publics de l’accélération, les territoires et les entreprises qui sont souvent en concurrence directe trouve au Village francophone un terrain neutre, un esprit d’entreprise, des valeurs partagées et des solutions agiles.Après le succès des éditions du CES et du SXSW d’Austin, cette même alliance s’est retrouvée à la Hannover Messe Phygital Forum les 14 et 15 avril derniers. La Hannover Messe est le plus grand salon mondial de la technologie industrielle en Allemagne. Sous le thème clé de la « Transformation industrielle », les exposants et les leaders d’opinion du secteur ont présenté leurs technologies et leurs idées pour les usines, les systèmes énergétiques et les chaînes d’approvisionnement du futur. Le Village francophone a donc décidé de réunir son réseau de 3 continents, 7 pays, 10 médias, 12 territoires, 70 jurés et plus de 3 000 décideurs pour offrir la plus grande intelligence collective jamais mise en œuvre à la Hannover Messe.
Durant ces deux journées, l’industrie 4.0 et la supply chain de demain ont été mis en avant. Chaque intervenant et startup a pu valoriser son territoire.

Le territoire de la Provence, territoire attractif et innovant, a tous les atouts pour devenir la future zone industrielle 4.0. Il y’a une réelle dynamique industrielle au sein d’un territoire en forte croissance. Selon Nicolas Cambazard, chef de projet prospection à Provence Promotion, «les entreprises s’intéressent au territoire pour la croissance, l’ouverture au monde, le bien être et la diversification». Il explique en quoi le territoire est un écosystème dédié à l’industrie en s’appuyant sur des chiffres qui montrent l’importance de l’industrie en Provence en 2020 :

-« Plus de 85 000 emplois industriels

80 entreprises dont 50% représente des entreprises étrangères

1 milliard d’euros d’investissements ».

Au Studio La Coque, nous avons mis en avant les infrastructures et accompagnateurs dédiés aux industries 4.0 sur Aix-Marseille, et les pépites de la métropole qui vont conquérir le monde. Un plateau TV a alors été organisé, réunissant en un même lieu les experts marseillais de l’industrie 4.0, secteur qui, ne cesse de croître et innover.

Lors de la table ronde d’Aix-Marseille, les invités du plateau sont intervenus sur les structures et acteurs de l’écosystème des Industries 4.0. Ils ont tour à tour prouvé que la région sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et Aix-Marseille est une terre d’innovation dans l’industrie et la supply chain.

Franck Araujo- Directeur Général –  Accélérateur M

Mourad Amara- Dirigeant- Protecto

Philippe ZichertPrésident- Via Marseille Fos

Nicolas CambazardChef de projet prospection- Provence Promotion

Nathalie Jardinier- Chef de projet industrie – RisingSud

Franck Bocquet- Directeur opérationnel – Team Henri Fabre

Patrick Grimaldi- Conseiller municipal d’Istres- Ville d’Istres et conseiller métropolitain Métropole Aix-Marseille Provence

Aurore Pasquier- Vice-Présidente Commission Industrie 4.0 – Medinsoft

Jocelyn MeireDG Fondateur- FASK

Joachim Queyras- Responsable du pôle projets structurants – RisingSud

Les intervenants ont soulevé la question de la crise sanitaire actuelle ayant pour effet d’accélérer l’innovation. D’après Franck Bocquet, Directeur Opérationnel à Team Henri Fabre, «  Le premier effet qui a été immédiat est la réduction des budgets d’innovation. Les innovations ont une certaine maturité sur lesquelles on attend des amortissements. Il y’a eu un grand coup de frein ce qui a changé la donne. » On comprend alors que l’idée générale est de gagner de l’argent en investissant moins et en obtenant plus de résultat. Les donneurs d’ordre attendent de ce fait des innovations avec beaucoup plus d’efficacité. Il rajoute également que « l’on a senti l’effet positif des aides gouvernementales et régionales pour la relance donc on a vu des opportunités concrètes se présenter. » Le territoire a su se montrer aidant et prouve son positionnement dans la relance des industries 4.0. Patrick Grimaldi, conseiller municipal d’Istres affirme que « La crise sanitaire a causé des problématiques à la fois de fonctionnement et de survie pour certaines activités. On s’est employé à faire les pompiers pour accompagner au maximum les activités commerciales et TPE/PME du territoire en les guidant vers les différents dispositifs d’aide ». On comprend alors qu’ils se sont projetés sur la sortie de confinement avec les dispositifs d’accompagnement. Selon lui, « on ne peut pas rentrer dans des solutions numériques dans l’urgence, il faut se préparer en amont ». Les activités économiques doivent alors être motivées et précises. Ils ont alors conçu des aides de consommations locales en travaillant avec la Métropole afin de venir accompagner de la plus juste des manières les TPE et PME.

Nos autres intervenants ont souligné que cette crise sanitaire a été un tremplin à certaines innovations et créations de projets industriels:

  • Jocelyn Meire, Fondateur de FASK, affirme que « cette crise est venue confirmer l’importance et l’urgence que nous avions tous à innover au niveau industriel dans la filière textile». C’est en ce sens, que FASK, est dans le processus de création d’une école qui va recréer la compétence humaine afin de pouvoir alimenter des dispositions industrielles. Ce sera « la première école qui va exister sous ce format, on va former les ouvriers de demain. Aujourd’hui il faut trouver des personnes pour fabriquer sinon on se retrouve en situation de dépendance». L’idée est alors de former pour permettre aux acteurs du territoire d’accéder à la matière première la plus importante, celle de la compétence humaine. De plus, FASK a testé l’expérience masque pendant le 1er confinement « l’innovation en la matière était de fédérer des personnes qui savent faire des choses en matière textile. On a réuni des bénévoles qui sont professionnels ou non. On a fait 30 000 masques pendant 2 mois ».
  • Mourad Amara, Dirigeant de Protecto, a relevé le défi de relocaliser une production de masques chirurgicaux en France dès le début de la pandémie. Suite à la pénurie de masques chirurgicaux, Mourad Amara, a relevé le problème d’approvisionnement des masques et a voulu apporter une solution. Il avait pour objectif de sortir de la dépendance des produits étrangers, et c’est chose faite lorsqu’il a commencé à réindustrialiser les masques chirurgicaux sur le territoire. Il explique comment il a ouvert une ligne de production à Arles, en avril 2020 en construisant une usine dans la rapidité, « on avait 300-400 000 masques commandés par la collectivité. On a créé des emplois et équipé l’établissement de ligne de production». Il rajoute que « la région nous a aidé et accompagné pour la réindustrialisation de produits importants dans un moment important». Là encore, le territoire de la Provence, et la région Sud, a su accompagner Protecto afin de réindustrialiser et augmenter son attractivité.

Ce plateau TV a pu montré que le territoire accompagne et aide aussi bien les entreprises industrielles qui souhaitent s’implanter que les projets industriels de relocalisation ou de transformation en 4.0. Rôle joué non seulement par le territoire lui-même que par ses acteurs.

Concernant la région, Patrick Grimaldi, Conseiller municipal d’Istres a expliqué qu’ « au niveau de l’industrie on prévoit de travailler aussi bien avec la partie industrielle; les TPE/PME et les commerces car je crois à un développement harmonieux de l’économie ». Les entreprises du territoire ont été accompagnées dans le plan de relance et ont obtenu des aides à l’investissement. La région essaye de les accompagner du mieux que possible pour le redémarrage. Il donne l’exemple de PIICTO. « C’est une expérience que l’on a voulu pour regrouper les industriels d’un territoire de 1500 hectares. Cette association a pour vocation de sauver et préserver des emplois existants et de permettre l’accueil de nouveaux industriels et d’être un territoire d’accueil de l’innovation ». Afin d’accueillir des projets qui vont tirer l’économique local et le marché de l’emploi.

Concernant les acteurs de l’industrie, certains accompagnent les entreprises industrielles qui souhaitent s’implanter afin de rendre le territoire de plus en plus attractif.

  • Nicolas Camabzard, Chef de projet prospection à Provence Promotion, nous a présenté Provence Industry’Nov, appel à Manifestation d’Intérêt en Provence destiné aux secteurs de l’industrie. Il affirme que « pour soutenir l’arrivée de nouveaux acteurs industriels on a lancé une dynamique PI Nov avec l’ensemble des acteurs qui interviennent sur un projet industriel pour accueillir des porteurs de projets industriels de la manière des façons ». En effet, ils vont détecter les projets industriels et les accompagner, les insérer dans cet écosystème local afin de faire grandir les acteurs et l’écosystème industriel sur le territoire.
  • Joachim Queyras, Responsable du pôle projets structurants à RisingSud, parle du plan de relance régional qui a été « construit avec une large concertation au lendemain de la crise du covid pour identifier les besoins et problématiques». Ce plan est articulé autour d’une ambition : faire de la région sud un modèle européen de développement économique et durable et résilient au service des entreprises et des territoires. Il y a une « volonté de la région de prioriser un maximum les mesures sur les entreprises car elles portent l’activité ». La majorité des mesures les concernent directement et sont applicables directement. Il s’articule autour du renforcement de la capacité d’inventer et d’innover des entreprises, le but étant alors « d’accompagner face aux transitions numériques, environnementales et industrielles, de valoriser des savoir faire locaux, et de préparer la suite notamment en lien avec l’international ».
  • Nathalie Jardinier, Chef de projet industrie à RisingSud, mentionne Parcours Sud industrie 4.0, dispositif régional qui s’inscrit dans une dynamique nationale. RisingSud est l’opérateur de ce parcours qui a vocation à accompagner les entreprises industrielles dans la modernisation de leur outils productifs. C’est un « dispositif qui a été mis en place avant la situation de crise actuelle, c’est une concrétisation par rapport à un constat de récurrence au niveau français de l’appropriation d’équipements de l’industrie du futur ». L’objectif étant d’accompagner 500 TPI/PMI avant la fin 2022 vers leur transformation et modernisation de leurs outils de production. Les entreprises sont accompagnées par exemple par le pilotage à distance avec tablettes numériques ou par des apports de robotisation. Il y a la possibilité de déposer un dossier de subvention auprès de la région. Ce parcours est financé par l’état et la région. D’après Nathalie, « les subventions s’élèvent de 150 à 200 000 Euros avec des taux d’aide qui varient en fonction de la taille de l’entreprise et de sa localisation». Concernant le bilan de l’année 1, il y a eu « 150 inscriptions et 20 projets financés (près de 2,5M) ».

Ancrée dans la Métropole, l’innovation permet au secteur industriel du territoire de Provence de se réinventer et de se différencier des autres territoires. Comme l’a précisé Vincent Richet, fondateur de La Coque, « notre écosystème innovant et numérique peut nous aider dans l’industrie 4.0 ». Les intervenants, ont alors à leur tour prouvé que par leurs actions et celles du territoire, la Provence, est en constante évolution.

  • Franck Bocquet, directeur opérationnel à Team Henri Fabre, explique leurs 3 axes principaux d’engagement: innover, intégrer et développer. Il précise que le principe de Team Henri Fabre est d’«accélérer l’innovation grâce à une méthode collaborative agile et multi filières, accompagner les entreprises dans l’acquisition de nouveaux équipements et modèles et le développement par l’attractivité territoriale et la fertilisation croisée». Leur vocation est de « pouvoir aider et soutenir l’industrialisation de l’innovation ». Team Henri Fabre « essaie par des actions qui consistent à être proche des écosystèmes d’assurer et renforcer la compétitivité durable des entreprises et de renforcer l’attractivité de la métropole ».
  • Aurore Pasquier, Vice-Présidente Commission Industrie 4.0 à Medinsoft et Responsable projets à Team Henri Fabre, évoque que sur la partie intégration chez Team Henri Fabre ils ont plusieurs projets dont PRACCIIS. C’est un projet en cours et « on espère être labélisée plateforme régionale d’accélération pour l’industrie du future» plateforme où entreprises peuvent tester et être accompagner sur des nouvelles méthodes. Le but de Team Henri Fabre est « d’animer un écosystème avec différentes structures et de faire parler les différents mondes pour arriver à des projets collaboratifs et innovants». Ils ont un rôle d’animateur et de liaison afin d’orienter les entreprises de ce secteur vers des experts de la digitalisation. L’objectif étant de « mettre en place des liens étroits avec des acteurs afin de développer des actions sur le 4.0 dans le domaine du numérique, renforcer les contacts entre les offreurs de solution, universitaires et entreprises industrielles ». Du côté de Medinsoft et la commission 4.0, se tiendra à la Coque en septembre 2021 un morning café sur le thème de l’industrie 4.0 pour parler industrie et numérique.
  • Patrick Grimaldi, conseiller municipal d’Istres, affirme que la Provence est un «territoire d’accueil à cette industrie 4.0 et qui devrait permettre de développer ce secteur et cela améliorera les performances des industriels existants». En mentionnant PIICTO il explique que « cette plateforme a pour vocation à accueillir la partie numérique de l’industrie 4.0 ». Il est alors possible de reconnaître le « gain pour les industries à intégrer le 4.0 à travers l’IA et la big data notamment ».
  • Philippe Zichert, président de Via Marseille Fos, estime qu’il y’a « des entrants et des sortants, on a cette densité industrielle importante mais pas encore suffisante par rapport à nos règles de marché. Il faut un secteur secondaire fort pour faire marcher le tertiaire et le service». Il prétend en effet que «l’on a une machine de guerre ici, peut être ne communiquons pas assez dessus, mais on a une machine de guerre avec THF, PIICTO.. ». Il donne des exemples de programmes avec de gros investissements privés afin de montrer que le territoire de Provence innove et avance de jour en jour. Comme « l’implantation de la première ferme solaire industrielle qui a pour vocation d’alimenter la raffinerie » et la « culture d’algue qui utilise les extraits pour les utiliser dans les bio carburants, à partir d’algue qu’on récupère des emballages transparents pour l’alimentaire sont développés ». Il partage également son point de vue sur l’innovation à travers sa fonction de Président de Via Marseille Fos. Selon lui « industrie 4.0, modernisation, et transition écologique sont la même chose, ça va ensemble. C’est complexe et complémentaire et transversal». Via Marseille Fos, ils vont « mélanger la digitalisation, les data, les produits innovants et la transition écologique dans la logistique portuaire ». Ils ont mis en place le smart port challenge avec la CCI Aix-Marseille Provence et l’université d’Aix-Marseille. Ce sont des défis autour d’un port fiable, un port vert, un port énergie positive, un port innovant qui crée des emplois, et un port citoyen. La 3ème saison se tiendra en juin 2021. Il donne des exemples:
  1. Le port de Marseille Fos a « sorti un challenge sur l’intelligence artificielle». A partir des caméras, il est possible de voir les engorgements des bateaux.
  2. Les installations portuaires grâce à l’IOT
  3. Favoriser l’éco pilotage des navires
  4. L’utilisation des énergies renouvelables pour les conteneurs frigorifiques
  • Mourad Amara, dirigeant de Protecto, a innové avec ses housses connectées, en 2019 avec CES Award, développées pour la détection de fuite. Cela a « réduit de 35% la facture d’eau et d’électricité grâce à l’innovation et en rajoutant des objets connectés qui permettent de récupérer de l’argent» sur Istres. Une technologie a été rajouté en 2020, avec un second CES Award à la clé et permet maintenant de relever aussi le compteur d’eau. Sur le portable la consommation d’eau du foyer est ainsi accessible.
  • D’après Franck Araujo, directeur général de l’accélérateur M, « tout est lié, le numérique est le moyen de lier et d’optimiser toutes les chaines: approvisionnement, logistiques et livraison ». Il confie qu’  « on a un gros problème sur les machines outil en France et en Europe, ce qui impacte le produire local. Il faut tout faire pour relocaliser et même localiser certaines activités”.  Il prend l’exemple de la startup marseillaise Anotherway qui fabrique des tissus spécifiques et qui permettent de remplacer le cellophane et papier aluminium. Ils sourçaient et fabriquaient les produits en Chine. Le fondateur a ainsi décidé de faire fabriquer une machine outil en France, il a créé des emplois, il a sourcé les matières premières en Espagne et en Turquie. Ce n’est pas du purement français mais c’est de la fabrication européenne et cela se passe sur notre territoire. Il rajoute « il a été dans une logique de relocalisation bien avant la crise sanitaire, ce qui veut dire que c’est possible. Si on est capable d’imaginer des projets structurants de réindustrialisation mais sans rêver à des grandes usines, la smart production va elle-même s’adapter aux consommateurs et aux modes de production, on redessinera notre tissu industriel, on aura une belle occasion de remettre le territoire à la pointe de l’industrie 4.0». Il appelle également à rejoindre une belle initiative de la CCI Aix-Marseille, le Metropolitan Business Act. Son ambition est de rendre les achats des collectivités beaucoup plus intelligents et accessibles, on accède à des marchés et il est possible de publier nos propres marchés. Il met en exergue enfin l’initiative de la Métropole d’Aix-Marseille avec leur plateforme d’innovation.
  • Jocelyn Meire, Directeur Général et Fondateur de FASK, nous dévoile que grâce à l’accélération et la réactivité sur le territoire, « nous sommes sur le point de sortir le livre blanc sur la transition écologique de la filière textile/mode». Quand on fait du green il y’a pleins de sujets qui sont lié à l’innovation. C’est le premier livre blanc qui sera « un vrai bouquin d’une centaine de pages qui a vocation à aider ceux qui sont acteurs de cette filière à innover vers une plus grande transition écologique». Et Fask va lancer une commission Fashion Tech en partenariat avec Medinsoft pour adapter la filière mode au digital.

Pour conclure sur cette table ronde, nous citerons Franck Bocquet, Directeur opérationnel de Team Henri Fabre qui évoque la chance des acteurs du territoire Provence de ne pas avoir une industrie qui écrase les autres. « On a une bonne représentation multi-industrielle donc cela fait de nous un bon laboratoire quand on veut travailler en inter filière ». La représentation est alors homogène avec un panorama bien placé. Il ajoute que « même si l’on n’a pas des industries puissantes qui tiennent la machine, cela attire l’intérêt des gens de tenter leur chance ici. On est bien placé et nous pouvons tiré notre épingle du jeu ». Grâce à l’innovation sur le territoire de la Provence, la France va-t-elle progressivement redevenir un pays industriel innovant !?

Lors de la Hannover Messe Phygital Forum, des focus internationaux sur plusieurs sujets ont été organisésdes acteurs de la métropole d’Aix-Marseille sont intervenus :

  • Mourad Amara, directeur de Protecto, a témoigné en expliquant quels apprentissages et quelles réorganisations industrielles il a connu suite au Covid. Il explique que la « réindustrialisation a été permise grâce au coronavirus ». Il, a, en effet, avec la région sud, décidé de réindustrialiser les masques chirurgicaux en France et sur Arles afin de servir toute la collectivité lors du coronavirus. Il évoque l’importance de réindustrialiser certains produits qui sont bénéfiques pour l’économie, l’environnement, le social, et la population. Selon lui, le Made in France 100% est à valoriser. Il précise qu’ils « sont très sollicités et des groupes asiatiques s’intéressent à notre label made in France».
  • Jocelyn Meire, Fondateur et Directeur Général de FASK, est intervenu sur le thème des usines vertes – Produire local et propre : quels sont les défis et les meilleures réponses ? Il affirme que la mode/textile est l’une des industries les plus polluantes, et qu’il est impensable de rester insensible et inactif. Il constate que le « marché évolue et de plus en plus de consommateurs veulent consommer du local ». Selon lui, le « covid a servi d’effet levier ». En effet, c’est de là que l’on a découvert la dépendance de la France en matière textile (masques, blouses). FASK a mis en place un certain nombre de projets:
    • Concernant le local, d’après Jocelyn,  « le marché n’a jamais été aussi prêt à consommer local», en revanche, il y a un paradoxe car il y a un « réel problème de capacité de production ». D’après son étude auprès de professionnels du secteur, 90% disent qu’ils sont freinés par le manque de compétence sur le marché de l’emploi. FASK accouche d’une « fille » FASKACADEMY, école qui aura vocation à former les jeunes aux métiers techniques de l’industrie textile. La région sud voit une innovation dans la formation. L’école va « former et produire, point positif pour le territoire ».
    • FASK élabore également un livre blanc sur la transition écologique de la filière mode/luxe.
    • Philippe Guillaumet, Responsable des projets internationaux et européens au port de Marseille, est intervenu sur la logistique et la supply chain 4.0. Il décrit l’ambition du port « il est l’architecte de solution logistique car il est une plateforme multi modal qui relie tous les continents». Le port de Marseille connecte l’Asie, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Ils ont travaillé avec le port de Montréal sur un accord de coopération, le réseau francophone marche bien. « De cette crise, certaines opportunités sont nées, notamment du travail en réseau», ce qui permet les relations entre les ports.  9ème hub de câble sous-marins du numérique au monde; le port de Marseille fait parti des « trois seuls ports qui réussissent à relier tous les continents ». Son écosystème avec ses data center est source d’innovation. Il ajoute que la « supply chain fonctionne à la confiance, elle passe par la proximité culturelle et linguistique ».
    • Corinne Versini, CEO de Genes’Ink, a participé à la table ronde de l’industrie du futur 4.0. Elle explique qu’elle fabrique des produits conducteurs à température ambiante, fins et ciblés et qu’ « ils produisent tout en France avec des chaines automatisées et compactes pour produire n’importe où». Elle ajoute qu’elle « aime la mondialisation si elle part de chez moi et reviens de chez moi». En effet, il y aurait moins de problèmes à avoir des unités compactes dans la chimie aujourd’hui. Il peut y avoir des unités flexibles que l’on peut mettre de partout avec « l’avantage de servir le pays où elles sont situées ».  Elle conclue son intervention en constant que « l’industrie 4.0 va être une industrie qui va revenir un petit peu plus à taille humaine, même si elle sera robotisée, il y aura moins de problème de formation et donc on pourra aider les personnes en industrie à travailler ».

Un grand bravo également à nos startups qui ont fait rayonner la Provence. Parmi les startups de la Région Provence retenues pour participer au concours international de pitch de la Hannover Messe Phygital Forum dans deux catégories, deux ont été récompensées :

  • Dans la catégorie meilleures solutions des usines technologiques et robotisées : IA, IOT, Blockchain, la médaille d’argent a été attribuée à 360SmartConnect qui a présenté la traçabilité Universelle source de ROI pour l’industrie de la construction.

 

  • Dans la catégorie meilleures solutions pour une industrie agile, verte et collaborative ; et pour une logistique et une supply chain innovante et durable, IoTaSphere remporte la médaille d’argent en présentant l’IOT et la blockChain au service de la traçabilité dans la supply chain agroalimentaire.

Nous retrouverons le Village Francophone et la région Provence avec de nouveaux focus phygitaux à La Coque pour mettre en avant les acteurs de notre territoire en juin/juillet lors du NRF de New York (spécial retail), Vivatech, le Festival de Cannes et l’IOT Business Day évènement créé par La Coque.

 

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.